La Randonnée Bull 2016 est terminée. Consultation d'un CR rapide avec quelques photos, c'est par ici et le revue de presse est consultable sur cette page...
10 Juin 1998 : Echirolles-Lajoux (192 Kms)
Tous les participants étant exacts au rendez-vous (ainsi que le soleil), le peloton de 32 cyclos démarre à 6 heures précises. Après 2 casses de chaînes survenues au tandem dès la sortie de Grenoble, la première difficulté de la journée (Col de La Placette) est absorbée sans problème. Cependant, lors de la pause au sommet nécessaire au regroupement des cyclos, de gros nuages menaçants peuvent être aperçus au-dessus de la Savoie.
Après le rendez-vous manqué de Vilette, où nous attendait André Pascal, les éclaireurs partis à sa recherche rejoignent (avec André) le reste du peloton aux Echelles. Hélas, les craintes côté météo se confirment : l'apparition des ponchos coïncide avec notre entrée dans le département de Savoie. C'est l'occasion qui est offerte à Bernard Couturier récupéré dans un village savoyard d'exhiber le sien : il s'agit du modèle dernier cri profitant des progrés de la technologie. Les mauvaises conditions ne permettent pas d'apprécier le superbe paysage traversé. C'est ainsi que la route qui longe le lac d'Aiguebelette est parcourue sous des trombes d'eau. Le poncho sera, d'ailleurs, l'accessoire de base de la randonnée 1998.
L'excellent repas de midi, offert par LRP Restauration, fut néammoins apprécié. C'est à Chanaz, où le peloton grossit de ses deux dernières unités, en bordure du canal de Saviére que ce premier casse-croûte a été englouti par une bande d'affamés.
La traversée du Rhône est effectuée à Seyssel. Avec l'apparition des forêts jurassiennes, les premières difficultés commencent à marquer les organismes. Il est vrai que les conditions climatiques rendent cette première journée particulièrement difficile. Heureusement, la pluie veut bien nous accorder quelques brefs moments de répit. Quelques petites défaillances seront vite effacées part de vigoureux massages; un peu de Synthol, une barre de Mars (merci à SAMSON Distribution) et ça repart! La longue montée vers Mijoux se poursuivra à un bon rythme. Les pionniers de la Rando Bull se souviennent qu'ils ont déja emprunté, lors de la première édition en 1993, cet itinéraire qui les avait conduit à Bulle dans le Jura.
Après Mijoux, la pente s'éléve. Les 5 derniers kilomètres vont paraitre interminable aux plus éprouvés. Heureusement, l'accueil au gite "La Trace" et la chaleur dégagée par un sympathique feu de cheminée feront bien vite oublier ces dernières souffrances. Il était, environ, 18H30 chacun prendra possession de son coin pour la nuit dans les dortoirs.. Une nuit de repos aprés une douche chaude et le traditionnel plat de pâtes, contribueront à atténuer les conséquences des efforts dispensés toute la journée.
Côté incident, il faut relever les 2 bris de chaîne (déja cités) du tamden et 5 crevaisons. Parmi celles-ci signalons la double crevaison survenue simultanément sur les 2 roues du vélo d'André Baux.
11 Juin 1998 : Lajoux-Arcenant (195 Kms)
L'ambiance est à la morosité au matin de cette deuxième journée. Tout d'abord, l'éclaircie de la veille n'est pas confirmée : s'il ne pleut pas encore à quelques dizaines de minutes du départ de gros nuages menaçants laissent augurer du pire. Ensuite, la température est fraîche : 6 petits degrés seulement. Enfin côté organisateurs c'est carrément la déprime. Le problème posé est simple : comment rejoindre Arcenant avant la fermeture des délais si les conditions climatiques ne s'améliorent pas? Sans oublier les petits bobos des uns et des autres, le repos de la nuit n'ayant pas totalement effacé les traces laissées par l'étape de la veille.
Après un copieux petit dejeûner, à huit heures et quelques (petites) minutes, le peloton se met en route en direction de St Claude. Ce qui ne devait être qu'une longue descente de 20 kilomètres va se transformer en véritable cauchemar, le déluge ayant succédé à la pluie quelques centaines de mètres après le départ. Avec beaucoup de chance, St Claude a été atteint sans incident. Seuls quelques initiés, connaisseurs de la région, ont pu apercevoir le célébre "Chapeau de Gendarme", entre deux nuages, la majorité d'entre nous étant trop préoccupée à chercher sa route! Au point de regroupement, à l'entrée de la ville, le moral des organisateurs est au plus bas.
Peu après St Claude et un moment d'accalmie, côté ciel, la pluie refait son apparition. La pente s'éléve avec le montée vers le plateau de Prénovel ce qui contribue à une baisse sensible de la moyenne (pourtant pas terrible jusque là) et à un accroissement important de l'anxiété des organisateurs. Parce que le temps est toujours autant menaçant et aussi parce qu'on s'est un peu égaré, le pique-nique de 13 heures fut rapidement absorbé (moyenne oblige) à l'abri du porche d'une petite usine fabriquant des lunettes.
Dans la plaine de la Saône, le peloton sera scindé en plusieurs groupes ce qui permettra de lutter avec efficacité contre un fort vent contraire. Regrets pour certains, Nuits St Georges sera traversé sans consacrer d'arrêt à la visite de l'une des célébres caves que l'on peut y rencontrer. Arcenant et le gite des Eclaireurs de France étant atteint peu après 19 Heures, le sourire peut, à nouveau, se lire sur les lèvres des organisateurs.
Mauvaise surprise pour les derniers à prendre la douche : celle-ci sera glacée. Certaines mauvaises langues diront que nous étions attendus plus tard et, de ce fait, le temps nécessaire au réchauffement de l'eau s'en trouvant réduit. Ce petit désagrément sera vite oublié autour de la table où nous fut servi, entre autre, un copieux plat de riz agrémenté de petits pois, d'omelette et de lardons.
Côté incident : 1 seule crevaison, 1 roue en huit consécutive à un "tout droit" dans un virage en descente à grande vitesse, heureusement, sans conséquence.
12 Juin 1998 : Arcenant-ST Agnan en Morvan (97 Kms)
Sur le papier, cette étape se présente comme une simple formalité. En effet, moins de 100 kilomètres restent à parcourir pour rejoindre St Agnan. C'est sans compter sur les péripéties inhérentes au tracé empruntant les routes vallonnées du Morvan et aux dégats occasionnés aux organismes trés sollicités depuis deux jours. Avant le départ, il faudra consacrer du temps à soigner angines, bronchites et autres tendinites...
Côté météo, cela ne s'arrange pas : les premiers kilomètres sont effectués à l'abri du poncho. La première surprise du jour se passe dans les environs de Chateauneuf où 90% du peloton s'égare dans un cul-de-sac à forte déclivité. Lorsque il faudra rebrousser chemin, la pente est si importante que tout le monde met pied à terre! C'est donc un peloton à pied, poussant les machines qui rejoint la route principale sous les quolibets de ceux (rares) qui ne sont pas tombés dans le piège. Aux dernières nouvelles, il parait même que la municipalité s'apprête à baptiser cette route "Chemin de Gramont".
Après une courte ballade en bordure du canal de Bourgogne, nous retrouvons venant à notre rencontre le groupe de Parisiens. Le peloton comprend 6 unités supplémentaires. La deuxième surprise du jour nous est réservée par l'organisation : il s'agit d'une importante innovation qui mérite d'être signalée. Au sympathique et très attendu pique-nique de la mi-journée se substitue un goûter champêtre consommé aux environs de 15 heures à Mont St Jean. Autant dire que cela ne plut pas à tout le monde d'autant que les circonstances furent aggravées par l'absence de "jaja". Cet intermède (comique pour certains, dramatique pour quelques uns) terminé, la troupe repris la route. Certains, en traversant Saulieu iront compulser le menu du célébre restaurateur Bernard Loiseau, d'autres en profiteront pour rendre visite au réparateur local de cycles. Autant dire que cette fin de parcours a pris un air de vacances.
Mais les surprises ne furent pas terminées pour tous. En effet le groupe roulant avec les Parisiens, qui avait mis toute sa confiance en ces derniers puisqu'ils étaient sensés connaitre la route, s'égara du côté du Lac des Settons. C'est ainsi qu'une dizaine d'entre nous parcoururent une vingtaine de kilomètres supplémentaires! Tout rentra dans l'ordre aux environs de 18H30, la totalité du peloton ayant réussi à rejoindre St Agnan. Après avoir pris possession des chambres et une douche (chaude celle-ci), la visite du Village Vacances "Le Bois Du Loup" permit de retrouver certaines connaissances.
Au chapitre incident : pas de crevaison, un cable de dérailleur sera changé. Signalons aussi la perte d'un poncho laissé en lambeaux sur les routes du Morvan. Cet ustensile ne sera pas la seule victime de la randonnée, les compteurs n'ayant pas toujours eu un comportement des plus fidèles. Certains ont refusé de fonctionner dès l'apparition des premières gouttes, d'autres ont fourni des informations farfelues. Une bonne nouvelle, pour terminer, il s'agit de la généralisation du port du casque.
Le compte-rendu de ces 3 jours ne saurait être complet si l'on passait sous silence le travail réalisé par l'assistance. Merci à Gilberte et Dominique pour le dévouement manifesté durant ces trois jours. Ils ont toujours répondu avec le sourire et les mots justes aux nombreuses sollicitations.
Description des parcours Rando 98
Trajet Echirolles - St Agnan en Morvan
Les 40 cyclotouristes de Bull-Echirolles vont rejoindre St Agnan en Morvan , point de regroupement de la 6ème Randonnée, en 3étapes (du 10 au 12 Juin) par le chemin des écoliers.
1ère Etape de 180 km : Echirolles-Lajoux (Mercredi 10 Juin)
Après le traditionnel cérémonial (café servi par Yvan le gérant du restaurant LRP, la photo de famille prise devant l'accueil et la bise aux courageuses et matinales épouses venues accompagner leurs champions de maris) le peloton, piaffant d'impatience, va attendre le coup de sifflet de Guy Pachoud pour s'élancer sur les contreforts du massif de la Chartreuse. Il sera alors 6 heures précises.
Le parcours de la journée démarre par une courte période d'échauffement car les choses sérieuses débutent par l'escalade du Col de La Placette qui culmine à 587 mètres. Les nouveaux se demandent déja ce qu'ils sont venus faire dans cette galère sachant qu'il reste encore 160 kilomètres pour atteindre le terme de l'étape. Heureusement, la descente et la longue période de plat qui succédent à cette première difficulté les dissuadent de renoncer...
Quelques uns d'entre nous, pionniers de la Rando Bull, vont découvrir qu'ils empruntent un itinéraire connu : il s'agit de celui qui les a conduit à Métabief sur les traces de la 1ère Rando Bull (voir historique jura) il y a déja 5 ans...
Aprés la traversée de la plaine de l'Ain, les premiers contreforts du Jura vont apparaitre. Certains commencent à avoir les jambes lourdes mais un peu de Synthol, un sourire de Gilberte et ça repart! Le cadre est somptueux avec de maginifiques forêts aux arbres centenaires. La pente n'est pas importante mais le terme de cette étape nous conduit à Lajoux à une altitude de 1150 mètres après un périple de 182 kilomètres et un dénivelé cumulé de 1466 mètres.
L'hébergement s'effectue au Gite "La Trace" lieu dit "Le Manon".
2ème Etape de 180 km : Lajoux-Arcenant (Jeudi 11 Juin)
Le réveil est difficile pour certains mais un copieux petit-dejeûner suivi par une séance de massage vont atténuer les courbatures. Enfin, après avoir chargé les bagages dans la voiture suiveuse, au premier coup de sifflet le peleton s'ébranle dans la fraicheur matinale. Les premiers hectomètres s'effectuent dans le calme interrompu quelquefois par le craquement des dérailleurs. Tous vous le diront : le deuxième jour est le plus difficile. Heureusement, le profil du debut de parcours est favorable. Mais après une vingtaine de kilomètres, il faut se rendre à l'évidence : il faut passer sur le petit plateau. On entend alors fuser quelques injures à l'adresse de celui qui a tracé le parcours. Mais tout rentre vite dans l'ordre : les muscles sont, à présent, chauds. Il n'empêche que la pause casse-croûte de la mi-journée sera appréciée et les provisions effectuées par Gilberte vite englouties par un peloton d'affamés.
Après avoir sillonné le département du Jura, c'est celui de la Côte d'Or qui est traversé. Le reste de l'étape est dépourvu de difficulté; seule la remontée vers Arcenant rappelera à certains qu'ils auront parcouru 186 kilomètres et accumulé un dénivellé de 786 mètres.
La soirée et la nuit se passent au Centre d'Accueil d'Arcenant, géré par les Eclaireuses et Eclaireurs de France.
3ème Etape de 100 km : Arcenant-St Agnan (Vendredi 12 Juin)
Cette troisième, et dernière étape, prend un petit air de vacances car le but est proche. En effet, il aura fallu beaucoup d'imagination à notre ami Pierre, traceur de 1ère classe et conducteur en chef du tandem, pour allonger un itinéraire qui ne nous séparait de St Agnan que de 83 kilomètres. Une bagatelle pour cette troupe, maintenant aguerrie, qui en redemande! A l'heure où nous mettons sous presse, le parcours n'est pas entièrement finalisé mais nous pouvons lui faire confiance : cette ultime étape n'hypthéquera pas nos forces que nous voulons conserver pour le lendemain.
Comme cela est de coutume, nos amis parisiens, arrivés à St Agnan en début de matinée, viendront à notre rencontre. Aussi la fin de cette étape nous réserve une belle partie de manivelles pour la remontée vers St Agnan en Morvan, terme du voyage et point de rassemblement de cette 6ème randonnée.
Partenaires engagés lors de cette randonnée: